L’extrême droite blanche et masculiniste contre l’enseignement de la justice sociale

 

 

Aux Etats-Unis et en Europe, ce sont deux projets de société qui opposent d’un côté un extrême-droite blanche, homophobe et masculiniste et de l’autre une gauche multiculturalliste, ouverte aux droits des LGBT et féministe.

 

Etats-Unis: un pays divisé par deux conceptions de la société

 

Les suprématistes blancs qui se sont réunies à Charlotteville font parties de ceux qui s’opposent à une vision multicultariste et anti-sexiste de la société américaine. C’est une amérique qui a voté pour Trump: une amérique blanche, masculiniste, et straight (homophobe).

 

C’est une Amérique qui s’oppose au développement des enseignements d’Education à la Justice Sociale dans les Universités. Ces cours visent à développer la conscience des étudiants concernant les inégalités sociales et les discriminations que subissent les femmes, les LGBT, les personnes racisées, les personnes en situation de handicap et les pauvres.

 

La diversité contre l’égalité: une fausse antinomie

 

Ceux qui aux Etats-Unis (Walter Beens Michaels) ou en France (Jean Claude Michea) jouent la diversité contre l’égalité font comme si les femmes, les LGBT et les personnes racisées appartenaient aux classes sociales supérieures et que les prolétaires étaient blancs.

 

Il existe effectivement un prolétariat blanc qui soutient l’extrême-droite: aux Etats-Unis comme en France, qui vote Donald Trump ou qui vote Marine Le Pen. Mais opposer égalité et diversité, c’est invisibiliser au contraire le fait qu’être une femme ou une personne racisée, c’est avoir encore plus de probabilité, qu’une personne qui bénéficie du privilège ”blanc”, de faire partie des classes populaires ou de subir des inégalités sociales économiques.

 

Aux Etats-Unis et en France: un même mouvement.

 

Ce sont les mêmes groupes et des idéologies proches qui aux Etats-Unis et en France s’opposent au “mariage pour tous” ou qui sont en faveur de lois toujours plus restrictives en matière d’immigration.

 

Ce sont, entre autres, les mêmes groupes qui s’opposent à l’introduction des enseignements de genre à l’école ou qui essaient de faire interdire un colloque sur “l’intersectionnalité en éducation”.

 

C’est la même extrême droite qui s’en prend également à l’organisation d’un festival afro-féministe à Paris et tente de le faire interdire.

 

Conclusion:

 

Que ce soit aux Etats-Unis ou en France, c’est la même extrême-droite qui se mobilise, en particulier dans le domaine de l’éducation, l’introduction de formation qui visent à lutter contre le sexisme, les LGBTI-phobie et le racisme.

 

Compléments, articles de journaux de 2017:

 

Google a renvoyé l’ingénieur auteur de la lettre sexiste. URL: http://www.huffingtonpost.fr/2017/08/08/google-a-renvoye-lingenieur-auteur-de-la-lettre-sexiste_a_23069798/

 

Pourquoi Charlotteville cristalise la haine de la droite extrême - URL: http://www.leparisien.fr/faits-divers/etats-unis-pourquoi-charlottesville-cristallise-la-haine-de-la-droite-extreme-13-08-2017-7190445.php

 

Arizona Republicains move to ban social justice courses and events at schools - URL: https://www.theguardian.com/us-news/2017/jan/13/arizona-schools-social-justice-courses-ban-bill

 

Cours en ligne de justice sociale de l’Université d’Arizona:

http://career.arizona.edu/sites/career.arizona.edu/files/social_justice/story_html5.html

 

Fassin Eric, “Comment un colloque sur l’intersectionnalité en éducation a failli être censuré ?”. URL: http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20170518.OBS9602/comment-un-colloque-sur-l-intersectionnalite-a-failli-etre-censure.html

 

 

“Aux origines de la polémique sur le festival afro-féministe Nyansapo”. URL: http://www.liberation.fr/france/2017/05/28/aux-origines-de-la-polemique-sur-le-festival-afrofeministe-nyansapo_1572874