Le poids de la classe sociale

 

 

Même si la classe sociale n’est pas le seul déterminant pour comprendre les inégalités sociales, il est néanmoins nécessaire de saisir dans quelle mesure la classe sociale reste un élément indissociable de la compréhension des inégalités sociales.

 

La dimension transversale des violences

 

Les violences, qu’elles soient raciales ou sexistes, sont susceptibles de toucher des personnes indifféremment de leur classe sociale.

 

Il peut y avoir des manifestations peut-être qui peuvent changer en fonction des classes sociales.

 

Néanmoins, on imagine mal sous prétexte de ne regarder que la classe sociale d’ignorer les violences physique ou sexuelles dont peuvent être victimes les femmes de classe sociale bourgeoise.

 

Les revendications économiques et la classe sociale

 

En revanche, il est possible de constater que l’articulation entre les revendications à caractère économique des groupes socialement minorés de classes populaires et des femmes de classes supérieures relativement aux questions sexistes et raciales pose des difficultés plus grandes.

 

En effet, les femmes et les personnes racisées, ayant un fort capital culturel, ont des revendications visant à favoriser leur intégration dans l’élite sociale économique.

 

Alors que les femmes et les personnes racisées de classes populaires ont plutôt des revendications visant à atténuer leur situation encore plus précarisée au sein des classes populaire: taux de chômage, emplois précaires, temps partiels subi…

 

Capital scolaire et entrepreneur de mobilisation

 

Il est possible de constater qu’un certain nombre de problématique qui sont défendues sur le racisme ou le sexisme le sont à partir de la perspective d’entrepreneur/se de mobilisation qui sont dotés d’un fort capital culturel.

 

Il s’agit de dénoncer les discriminations ou les violences spécifiques dont sont l’objet des groupes, mais la mobilisation autour de ces causes est mené du point de vue de personnes qui appartiennent à la frange plus socialement privilégié de ce groupe.

 

 

Il s’avère dès lors utile d’avoir une approche intersectionnelle qui ramène la focale vers l’expérience des personnes de classe populaire. L’approche intersectionnelle consiste à mettre en lumière les spécificités des classes sociales populaires relativement au sexisme et au racisme. Comment se manifeste le racisme ou le sexisme en lien avec la situation économique de classe populaire ?