Dilemmes de l’agir éthique chez les enseignant-e-s.

 

 

Ci-dessous, nous allons présenter plusieurs dilemmes de l’agir éthique parmi les plus souvent constatés chez les professeurs des écoles en formation initiale.

 

Nous avons pu constater que plus de 70 % des situations-problèmes évoquées par les enseignants-stagiaires portent sur trois thématiques : la gestion de classe, la gestion du comportement d’un élève difficile, la différenciation pédagogique.

 

- L’agir éthique en gestion de classe :

 

L’agir éthique en gestion de classe oppose principalement deux conceptions de la gestion de classe :

 

- La gestion de classe dite efficace (ex : Gauthier, Bissonnette)

 

→ met en avant un argument d’efficacité évalué scientifiquement

→ limite : l’intériorisation et la répétition des comportements fait penser à du dressage ce qui pose le problème de la différence entre dresser un animal et éduquer un être humain.

 

- La gestion de classe démocratique (ex : Freinet, Oury)

 

→ met en avant un argument éthique concernant la formation du citoyen dans une démocratie

→ difficulté : suppose une capacité importante d’autonomie chez les élèves.

 

- L’agir éthique en différenciation pédagogique :

 

- La différenciation pédagogique à visée élitiste : la règle d’agir éthique c’est qu’il s’agit de faire progresser tous les élèves, mais en empêchant pas les meilleurs de progresser au maximum.

 

- La différenciation pédagogique à visée égalitaire : il s’agit de faire progresser tous les élèves, mais en réduisant les inégalités sociales.

 

- L’agir éthique en gestion de comportement des élèves :

 

- La conception répressive : il s’agit de gérer le comportement transgressif de l’élève en le dissuadant par des sanctions.

 

- La conception contractualiste : il s’agit de gérer le comportement transgressif de l’élève en le responsabilisant par une contractualisation entre lui et l’enseignant.

 

Autres exemples de dilemmes de l’agir éthique de l’enseignant :

 

- La langue d’origine des élèves allophones :

 

- La conception républicaine intégratrice : l’élève doit s’intégrer, de ce fait l’enseignant doit dissuader aux maximum la pratique de la langue d’origine à l’école

 

 

- La conception inclusive : l’enseignant valorise la langue d’origine de l’élève allant même par apprendre certains mots pour pouvoir communiquer plus facilement avec l’élève.