La thèse avancée ci-dessous c’est qu’un certain nombre de controverses médiatiques récentes sont liées à une exigence d’éthique de la critique qui s’exprime dans les sociétés actuelles.
Au sein du champ de l’éthique, l’éthique de la critique est un courant de l’éthique qui adopte le « point de vue des opprimé-e-s » (P2). L’éthique de la critique soutient les revendications des opprimé-e-s en vue de rétablir le principe d’égale dignité des êtres humains (P1). Un opprimé-e-s étant une personne ou un groupe dont l’égale dignité n’est pas respectée.
Or cette thèse se divise en deux sous-idées :
- La première, c’est qu’il se fait jour dans nos sociétés d’une revendication d’éthique de la critique de la part des opprimé-e-s.
- La deuxième c’est que de nombreuses controverses médiatiques peuvent être interprétées comme des revendications d’éthique de la critique de la part des opprimées.
Exemples :
- De manière générale, la place des minorités dans les représentations médiatiques :
→ manière de représenter les femmes, les personnes racisées, LGBTQI…
→ place des acteurs/actrices noires ou trans
→ place des femmes en situation d’expertise
- Les violences sexuelles dans le monde des médias ou dans le milieu de la politique : #Metoo, Balance ton porc…
- Les débats autour de l’appropriation culturelle
- Les controverses autour de situations de black face.
- Les algorithmes de l’oppression : comment les moteurs de recherche ou plus généralement les IA peuvent générer des représentations sexistes ou racistes….