Ethique du militantisme.

 

"Personne ne libère autrui, personne ne se libère seul, les hommes se libèrent ensemble"

(Paulo Freire, Pédagogie des opprimés, 1968)

 

Introduction :

 

1. Ce petit texte vise à partager des réflexions sur le militantisme. Il est écrit du point de vue situé d’une femme (donc socialement dominée), bénéficiant d’un fort capital culturel scolaire (donc socialement privilégié sur ce point).

 

2. S’il est important de se situer, il appartient à chacun et à chacune de dire ce qu’il ou elle souhaite dire publiquement de sa situation d’oppression sociale. Néanmoins certaines caractéristiques peuvent avoir un caractère public, d’autres être invisibles. Une personne peut préférer s’identifier publiquement à son sexe assigné socialement et ne pas faire part de son identité de genre par exemple. Elle peut ne pas vouloir faire part de sa situation de santé et de handicap. Se situer n’est pas une injonction. Mais il est intéressant néanmoins de situer au moins les assignations sociales, les positions sociales de classe...

 

3. En tant qu’il est écrit par une femme, ce texte aborde de manière privilégiée un point de vue féministe sur l’éthique du militantisme et un point de vue ouvert à l’imbrication des rapports sociaux : sexe social et classe sociale, sexe social et genre, sexe social et sexualité, sexe social et handicap, sexe social et migration/racisation, ect.. .

 

4. Essayer de lire et d’écrire sur l’éthique militante, c’est faire un effort sur soi pour réfléchir à quelle est la manière dont l’on souhaite se comporter dans sa pratique militante en lien avec le reste de son existence (au travail, à la maison, dans la rue...).

 

0. Vocabulaire préalable

 

Allié super-privilégié : allié qui possède l’ensemble des privilèges sociaux.

 

Allié-e privilégié/opprimé : allié qui subit par ailleurs une ou plusieurs oppressions.

 

Intersectionnalité : approche qui croise plusieurs rapports sociaux de pouvoir.

 

Opprimées : personnes éprouvant une souffrance sociale du fait de leurs positions socialement dominées dans un rapport social de pouvoir.

 

Oppresseurs : personnes jouissant d’une position socialement dominante dans un rapport social de pouvoir.

 

Rapport social de pouvoir : il s’agit d’un antagonisme qui structure la société entre deux groupes qui occupent des positions inégalitaires.

 

Super-militant : militant homme qui domine symboliquement d’autres personnes, généralement socialement opprimées, par son investissement de superman qu’il peut se permettre grâce à ses privilèges sociaux.

 

1. Généralités

 

1.1. Pourquoi s’intéresser à l’éthique du militantisme ? Est-ce que le militantisme doit s’encombrer d’une éthique personnelle ?

 

On peut penser que l’action militante n’a pas besoin d’éthique personnelle. Il s’agit avant tout de transformer la société et que cette transformation ne peut pas résider dans des pratiques personnelles.

 

Le militant pourrait être une personne qui n’a rien à changer dans sa vie immédiate, dans son comportement personnel, parce que pour l’instant rien n’a changé dans la société. De ce fait, il n’est pas possible de changer son existence.

 

Néanmoins, cette conception a été celle d’hommes militants bénéficiant de tous les privilèges sociaux. Ils vivaient en bourgeois, avaient souvent des postes à l’Université, et se présentaient comme des militants marxistes. Parfois même, ils ont continué leur carrière en se présentant comme écologistes, pro-féministes ou encore anti-racistes, en continuant à bénéficier tranquillement de tous leurs privilèges, et parfois même en abusant.

 

Ce qui est venu casser cette conception du militantisme, c’est en particulier le mouvement féministe qui n’admet pas que des hommes puissent se présenter comme pro-féministes, alors qu’ils harcèlent sexuellement des femmes, voir les agressent sexuellement ou les violent.

 

Le féminisme est venu remettre en cause cette idée que l’on pouvait être un super-militant dans le discours, mais avec des pratiques personnelles qui soient totalement discutables.

 

1.2. Quels sont les grands principes d’une éthique militante ?

 

A la suite de Paulo Freire ou de bell hooks, il est possible de considérer que l’idée centrale de l’éthique militante, c’est la cohérence. Ce qui veut dire la cohérence intellectuelle élargie, la cohérence pratique (entre ce que je pense, je dis et je fais), la cohérence entre les moyens et les fins.

 

Il est possible de remarquer que plusieurs problèmes d’éthique militante proviennent d’un manque de cohérence intellectuelle élargie : a) par exemple des groupes militants prônent des idées ou des revendications qui empirent la situation d’autres groupes opprimés b) certains groupes militants prônent des revendications qui peuvent paraître positives à court terme, mais qui entraînent des difficultés à plus long terme.

 

D’autres problèmes de cohérence proviennent d’une disjonction entre le discours et l’action et/ou le comportement. Le cas le plus problématique vient des alliés super-privilégiés : il arrive que plusieurs d’entre eux jouissent de tous les privilèges sociaux, aient des discours radicaux, mais que leur comportement personnel ne soit guère en adéquation avec leurs idées radicales.

 

Néanmoins, il faut reconnaître que la question de la cohérence élargie et pratique pose de nombreuses difficultés qui ne peuvent être résolues parfois qu’avec une réflexion éthique au cas par cas.

 

2. Entrer dans le militantisme

 

2.1. Que penser de l’affirmation : « On ne peut pas militer sur tout » 

 

Il est possible de distinguer au moins deux situations :

 

- Si l’on est une personne déjà concernée directement par une oppression, il est légitime de lutter en premier lieu sur cette oppression.

 

- Si on est une personne qui bénéficie de tous les privilèges sociaux, il s’agit alors de voir dans la situation où l’on se trouve, là où il est possible d’être le ou la plus utile.

 

2.2. Que penser de l’affirmation : « Je ne peux pas être un « super militant » » 

 

Un super-militant est souvent un homme qui se consacre entièrement au militantisme et culpabilise les autres personnes de ne pas consacrer autant de temps et d’investissement à la cause militante.

 

Il faut prendre en compte les possibilités de militer de chacun et chacune. Les personnes qui sont malades ou atteintes de handicap ne peuvent pas nécessairement militer autant qu’une personne valide ou participer à tous les type d’actions.

 

Il ne s’agit donc pas d’être un super-militant, mais de s’engager un minimum pour transformer la réalité sociale dans le sens de plus de justice sociale.

 

2.3. Que penser de l’affirmation : « On ne peut pas être cohérent sur tout »

 

Il est vrai que le monde dans lequel on vit nous porte à l’incohérence. Il ne s’agit pas d’être en cohérence de manière absolue. Mais il s’agit de savoir où se trouvent ses limites éthiques. A partir de quand l’incohérence nous semble présente dans nos pratiques. Pour cela, les sentiments moraux peuvent être une alerte. On peut sentir en soi qu’une limite est dépassée, qu’il y a quelque chose qui ne peut être acceptée et tolérée. Cette limite ne se situe pas toujours au même moment pour tous et toutes et surtout elle peut évoluer en fonction de la pris de conscience.

Cette question de la cohérence et des limites de la cohérence pose des questions difficiles qui ne peuvent pas être traitées de manière générale, et qui suppose une réflexion éthique au cas par cas.

 

La notion de limite a une acception féministe. Un des dimensions de l’auto-défense féministe est d’apprendre à écouter ses limites et à les poser.

 

2.4. Que penser de l’affirmation : « Si le militantisme est une éthique, alors il ne s’agit que de changer ses comportements individuels »

 

Certaines personnes objectent que prendre conscience de ses privilèges sociaux et adopter une éthique personnelle détournerait les personnes d’un projet de transformation globale, ou la réduirait à un changement de mentalité ou de comportements individuels.

 

En réalité, la conscientisation, par le développement de la cohérence intellectuelle élargie, devrait conduire à comprendre que le changement n’est pas possible sans une transformation systémique de la réalité qui ne peut pas se limiter aux comportements individuels, mais doit impacter la structure organisationnelle de la société.

 

2.5. Que penser de l’affirmation : « Je suis tout-e seul-e, isolé-e, je ne peux rien faire »

 

Il ne s’agit pas de juger cette affirmation en soi dans toutes les circonstances. Mais il faut faire attention à l’inverse à ne pas considérer que dans toutes les situations où l’on est seul, cela nous dispense de faire entendre une voix dissidente. Il y a effectivement le problème de la prise de risque pour les personnes les premières concernées, parfois cette question se pose également pour les alliées.

 

Mais de manière générale, il y a deux limites à cette affirmation. La première, c’est qu’il y a parfois des situations qui sont intolérables, qui dépassent les limites, et où l’on sent que la limite a été dépassée.

 

L’autre limite, c’est que le fait de faire entendre une voix dissidente, peut parfois inciter d’autres voix également à se faire entendre d’autres voix qui jusqu’à présent n’osaient pas se manifester. Parfois ces soutiens ne sont pas publics, mais se font connaître de manière discrète.

 

3. Les allié-e-s

 

2.1. Qu’est-ce qu’une personne alliée ?

 

Généralement, on parle d’alliée pour désigner une personne qui n’est pas directement concernée par une lutte, mais désire soutenir la lutte contre une autre oppression.

 

2.2. Les deux types d’alliés

 

On peut distinguer deux types d’alliées :

 

- les alliés qui bénéficient de tous les privilèges sociaux : les alliés super-privilégiés

 

- les alliés qui sont aussi des opprimé-e-s concernant d’autres oppressions : les allié-e-s opprimés/privilégiés.

 

Il est intéressant de distinguer ces deux configurations qui ne sont pas exactement les mêmes.

 

2.3. Les alliés super-privilégiés

 

Il s’agit d’un homme de la classe moyenne supérieure ou de la classe supérieure, hétérosexuel, valide, cisgenre. Il a fait des études longues qui lui permettent de détenir un capital scolaire. Il est économiquement à l’aise.

 

Cet allié peut être utile à la cause, mais à condition qu’il respecte une certaine éthique.

 

2.3.1. L’utilité de l’allié super-privilégié.

 

L’allié super-privilégié peut être utile justement parce qu’il bénéficie de nombreux privilèges sociaux qui peuvent aider la lutte. Par exemple, il peut posséder des moyens matériels ou encore des accès aux médias.

 

2.3.2. L’éthique de l’allié super-privilégié.

 

Ce type d’allié doit comprendre que la lutte contre les oppressions implique nécessairement que les privilégiés perdent des privilèges. Cela signifie que ce type d’allié doit accepter de perdre des privilèges. Cela n’a rien d’évident pour lui parce qu’il est programmé socialement à avoir des privilèges et à les accumuler.

 

Or être un allié suppose pour ce genre de personnes d’apprendre à diminuer ses privilèges sociaux. Par exemple lorsqu’il est dans un groupe, ce type d’allié doit apprendre à ne pas occuper le devant de la scène et à ne pas dominer le temps de parole.

 

Rien ne contraint un allié super-privilégié à être un allié. Mais s’il le fait alors ce ne doit pas être pour en réalité accumuler du capital symbolique ou faire carrière sur les causes des personnes socialement opprimées.

 

Il y a en effet un type d’allié qui vit de manière ultra-privilégiée, ne renonce à aucun privilège, et occupe le devant de la scène des luttes de groupes minoritaires, sous-prétexte d’être un allié. Ces alliés sont de « faux alliés », mais de véritables oppresseurs.

 

Il y a un autre type de problème avec ce type d’allié super-privilégié, c’est qu’il peut être très mobilisé pour donner de la voix sur toutes les questions militantes, sauf quand celles-ci concernent son milieu de travail, dont il évite d’évoquer les rapports sociaux de travail, voire dans lequel il participe à l’exploitation d’autres personnes. Cela arrive en particulier dans les milieux professionnels comme l’art, la culture, la recherche, la presse, l’édition ou encore les ONG, les associations, les entreprises sociales, la politique…

 

2.4. Les alliés privilégiés/opprimés

 

En réalité, toutes les autres personnes sont potentiellement dans cette catégorie car il n’y a pas d’opprimé-e ultime. Par exemple, concernant le validisme, il n’est pas possible de cumuler tous les handicaps et maladies invalidantes.

 

Ce type d’allié doit se poser des questions sur la manière dont il va choisir ses alliances. Cette réflexion peut être stratégique et tactique.

 

Il faut comprendre que ce type d’allié a déjà ses propres oppressions à combattre en priorité.

 

L’alliance doit être comprise dans la mesure où pour remettre en cause une oppression du fait de l’intersection des oppressions, il est nécessaire de les prendre en considération de manière conjointe. Cela est en particulier important pour les personnes qui subissent des oppressions multiples. Leur cas montre comment les oppressions fonctionnent les unes avec les autres, pouvant se renforcer mutuellement.

 

2.4.1. L’alliance stratégique

 

Il s’agit des alliances sur la durée au sein de son organisation de lutte ou avec d’autres organisations de lutte. Ces alliances stratégiques entre alliées doivent reposer sur une reconnaissance mutuelle des oppressions.

 

S’il n’y a pas cette reconnaissance mutuelle, alors ceux et celles qui subissent des oppressions multiples peuvent en pâtir. Car l’alliance aura lieu en mettant en avant d’abord un type d’oppression donné et les autres oppressions devront être passées sous silences, voir niées.

 

2.5.2. L’alliance tactique

 

Elle est conclue ponctuellement avec un groupe qui n’est pas forcement ouvert à la reconnaissance de toutes les oppressions. Mais, il faut être prudent avec ce type d’alliance. Certaines peuvent être dommageables sur le plan stratégique en décrédibilisant une cause à long terme par exemple. Là, encore, ce type d’alliance nécessite une réflexion éthique au cas par cas.

 

3. Les coalitions

 

3.1 Élaborer des revendications

 

Lorsque les allié-e-s forment des alliances ou coalitions, ils peuvent être attentifs aux revendications. Il s’agit d’élaborer des revendications qui n’aggravent la situation d’aucun groupe socialement opprimé.

 

3.2. La diversité des tactiques

 

De même, lorsque les allié-e-s agissent ensemble, ils et elles doivent mettre en œuvre des formes d’action qui permettent à tous et toutes de participer aux luttes, qui ne doivent pas être excluantes pour certains et certaines personnes vivant des oppressions spécifiques (en particulier personnes en situation de handicap et/ou de maladie invalidante).

 

4. L’éthique des moyens et des fins.

 

4.1. Le problème de l’éthique des moyens.

 

Il existe des divergences dans les milieux militants pour savoir si les moyens doivent nécessairement être en adéquation avec les fins, par exemple dans le recours à la violence.

 

Il ne s’agit pas de porter un jugement général sur cette question. L’élément qu’il est possible de souligner, c’est qu’une éthique de la cohérence implique normalement une cohérence entre les moyens et les fins.

 

Assez paradoxalement, il n’est pas possible de démontrer que l’éthique de la cohérence soit moins efficace que la disjonction éthique des moyens et des fins.

 

(Voir à ce sujet l’ouvrage de Dominique Boisvert, La non-violence. Une arme urgente et efficace - (2018) https://www.lesinrocks.com/livres/la-nonviolence-est-elle-un-mode-daction-efficace-146077-29-05-2018/ )

 

4.2. Le problème de la relation entre les revendications intermédiaires et les finalités

 

Il faut être attentif également à la cohérence entre les revendications intermédiaires et les finalités de transformations sociales. Sous-prétexte d’efficacité pragmatique, il arrive souvent que l’on se contente d’une réflexion à court-terme sans réfléchir au fait de savoir si les revendications à court ou moyen termes sont compatibles avec des objectifs de transformation sociale à plus long terme.

 

4.3. « Les maximalistes ».

 

Les maximalistes sont un type de militant-e-s qui se caractérise par des discours très radicaux. Comme leur discours sont très radicaux, en général cela se traduit par l’inaction et la dévaluation de tout autre type d’action concrète.

 

Le maximalistes tendent à se donner un image de radicalité à bon compte en dissociant totalement le discours et l’action. Ils se caractérisent donc par une grande incohérence entre le discours et l’action.

 

4.5.  « Les  râleurs devant la machine à café »

 

Il y a un type de personnes qui sont très promptes à critiquer, et en particulier à critiquer les types d’action mises en œuvre, mais qui en réalité ne font rien de leur côté. Il est assez facile d’identifier ce type de personnes qui se caractérisent là encore par l’incohérence entre le discours et l’action.

 

Il suffit de leur retourner leur propos. Lorsqu’ils ou elles critiquent vos modalité d’organisation ou d’action, il s’agit de leur demander ce qu’ils feraient eux. En général, ce type de personnes se trouve vite à court de propositions concrètes et faisables qu’elles seraient prêtes à mettre en œuvre elles-mêmes.

 

4.6. Le posisme ou le militantisme dandy 

 

Il y a un type de militants qui se caractérisent par son "posisme". Le posisme c'est le fait d'adoper des discours hyper-radicaux, des postures de radicalité, que cette personne sait ne jamais mettre en oeuvre réellement dans son existence.

 

Il s'agit d'une attitude outrée dans le vocabulaire et dans les positions destinés à impressionné et à se donner un genre.  Là encore, ce type de militantisme se caractérise par la déconnexion entre les paroles et l'action.

 

4.7. Les opprimé-e-s qui ne sont pas adelphiques. 

 

Il y a des "faux allié-e-s" qui sont des vrais oppresseurs "super-privilégiés". 

 

Il y a des personnes avec qui on partage une oppression en commun. Pour ce terme, les féministes parlaient de "sororité". Le terme adelphique renvoie à une solidarité entre frère et soeur.

 

Mais il y a des personnes avec qui l'on partage une oppression commune, mais pas de solidarité politique. Parfois même, ces personnes sont des adversaires politiques.

 

Il est nécessaire de distinguer la condition sociale et les positions éthico-politiques. Contrairement à ce que laisse à penser une conception trop déterministe, il n'y a pas de lien simpliste entre condition sociale et conscience politique.

 

Il y a néanmoins une différence indéniable entre un opprimée, qui est une adversaire politique, et un allié super-privilégié.

 

L'opprimée qui est une adversaire politique reste une opprimée. Cela veut dire qu'elle peut toujours être si c'est une femme subir des insultes sexistes. Il y a donc toujours une forme de solidarité possible en lien avec le caractère oppressif des attaques subies.

 

En revanche, un "faux" allié super-privilégié ne partage aucune condition sociale commune. Il faut avoir à l'esprit qu'il ne faut pas se laisser prendre au jeu des discours et toujours renvoyer ce type d'alliés à leurs actes.  L'amitié politique que nous pouvons leur porter ne peut reposer sur des discours en contradiction avec les actes, mais doit vraiment être évaluer à la lumière de leurs actes. 

 

 

En conclusion : La cohérence est une dimension importante de l’éthique du militantisme. Bien souvent nombre de personnes qui se présentent comme militantes font preuves d’une incohérence entre le discours et l’action.

 

Certes, il n’est pas possible d’être en cohérence sur tout. Mais il y a des limites. Lorsque cette incohérence sert en réalité à justifier l’inaction ou à renforcer le pouvoir de personnes super-privilégiées, il est sans doute nécessaire de confronter ces personnes à leur incohérence.

 

Cela peut être en particulier le rôle des véritables alliés de confronter ces personnes, en particulier lorsqu’il s’agit d’alliés super-privilégiés.